L’article de Corse-Matin publié ce vendredi 14 février indique, qu’alors que le budget de l’Etat voté par les parlementaires exonère la Corse de la hausse d’impôts appliquée aux transports aériens, le ministère de l’Économie rétropédale et assure que les tarifs des billets d’avion augmenteront bien à compter du 1er mars.

Bercy anticiperait ainsi sur la décision de la Commission européenne qui doit valider cette mesure, du fait que cette exonération ne serait « pas possible au regard du droit communautaire et du principe d’égalité devant l’impôt ».
L’association INSEME tient à rappeler qu’à ce jour si le principe d’égalité est bafoué c’est bien au détriment des Corses.
Alors que nous nous acquittons de nos impôts comme les autres, nous sommes les seuls à ne pas disposer des infrastructures nécessaires pour accéder à des soins sur notre île et à être contraints de partir sur le continent dans de très nombreux cas.
La prise en charge de ces déplacements obligatoires est déjà restrictive, elle entraîne de nombreux surcoûts qui restent à la charge des familles en matière de transport et d’hébergement notamment. Nous constatons que cela entraîne malheureusement du renoncement au soin. Il serait encore plus important sans l’aide apportée par les Associations telles qu’INSEME.
Les difficultés logistiques et financières qui viennent s’ajouter à la maladie constituent depuis des décennies une rupture d’égalité en matière d’accès aux soins. Elles sont vécues comme une double peine injuste.
Le fait d’augmenter la taxe sur les billets d’avion (alors que l’immense majorité des Corses qui doivent partir sur le continent utilise ce moyen de transport) n’est pas acceptable.
Pour eux cette surtaxe ne serait pas un simple surcoût mais un obstacle de plus dans un parcours de soins déjà éprouvant.
Nous refusons que les familles que nous soutenons subissent une triple peine et nous appelons une nouvelle fois à la mobilisation de tous les parlementaires mais aussi des élus de la Collectivité de Corse sur ce sujet.