A quoi joue le Gouvernement avec les enfants corses malades ?

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Depuis 2019 notre Association remue ciel et terre pour obtenir la mise en œuvre de l’engagement du Gouvernement pour garantir le droit pour tout enfant malade d’avoir ses 2 parents à ses côtés sur le continent.

Depuis 2 ans, nous multiplions les courriers et demandes de rdv, notamment à l’occasion des déplacements ministériels en Corse.

Nous avons ainsi pu rencontrer le Cabinet de Mme Gourault le 27 avril 2021.

A la demande de la date à laquelle le Décret tant attendu serait publié, à notre grande surprise, il nous a été répondu que ni le Gouvernement, ni le Président de la République ne se sont engagés à publier un Décret de nature à pérenniser la prise en charge du 2nd accompagnateur.

Ce revirement soudain et incompréhensible conduit à revenir sur la promesse faite par les plus hauts dirigeants du pays aux familles, à l’Association et aux élus depuis plus de deux ans !

Si tel était bien le cas, cela signifie que les Corses devront se satisfaire du dispositif annoncé à l’époque comme exceptionnel et temporaire par la Ministre Agnès Buzyn.

Pour rappel, à sa demande, dans l’attente de la parution du Décret qui devait permettre d’obtenir une prestation légale financée pour tous les Corses sur le budget général de l’Assurance Maladie, depuis juillet 2019 les CPAM et la MSA de Corse peuvent rembourser à titre exceptionnel les billets des 2nd accompagnateur.

Cela devait être temporaire car ce dispositif n’est pas garanti.

De plus, il entraine des démarches administratives supplémentaires et ne s’adresse pas à tous les Corses :

  • Les budgets attribués aux Caisses sont exceptionnels et ne sont pas garantis d’une année sur l’autre.
  • Seules les CPAM et la MSA pratiquent ce dispositif transitoire, les Corses assurés auprès d’autres Caisses ne peuvent pas en bénéficier.
  • Les parents doivent accomplir une démarche administrative supplémentaire, en plus de celle relative à la prise en charge de l’enfant et du 1er accompagnateur (qui sont un droit), pour bénéficier de ce remboursement (qui est une aide exceptionnelle).
  • Les parents doivent faire l’avance des frais.

Ce dispositif ne correspond pas à l’engagement du Gouvernement. Il devait simplement permettre d’attendre la consolidation d’un droit garanti et financé pour tous.

Aujourd’hui nos enfants ne disposent pas des mêmes droits que les autres face à la maladie. Nous ne supportons plus cette injustice. Nous ne renoncerons pas à ce combat qui est juste.

Nous organiserons une conférence de presse à l’issue de la dernière réunion qui est programmée sur ce dossier avec l’ARS le 5 mai. Si cette réunion n’apporte pas d’évolution favorable, nous engagerons des actions publiques fortes.

D’ici là, nous appelons toutes les familles, associations, partenaires en Corse et sur le continent à se mobiliser pour soutenir notre démarche.

Nous demandons également en urgence des rendez-vous à tous les groupes politiques de l’Assemblée de Corse, aux Présidents du Conseil Exécutif et de l’Assemblée de Corse, aux parlementaires de Corse et aux candidats à la prochaine élection territoriales pour obtenir leur soutien actif.

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